Première de couverture : fonds photographique NASA
Collapse, Covid-19, conflit atomique… Quelle fin du monde préfères-tu ? Par épuisement, étouffement, explosion ? C’est quoi au juste, le collapse ? La Terre transformée en Lune ? On dit le ou la Covid avant de mourir étouffé ? Le missile russe Satan-2 peut raser combien de fois la France, déjà ?
Suis l’actu, puis oublie-la. Demain, le monde renaîtra de ses cendres. Bientôt – très bientôt – sera un nouveau monde. Quoi qu’ils fassent, quoi qu’on en dise ou pense, il adviendra. Aussi sûrement que l’orage éclate quand le ciel se fait noir.
Oui, le train du monde va droit dans le mur, à grande vitesse. Voici pourquoi, quand et comment.
Et pour en descendre : yhwh@free.fr
À chaque expérience que j'ai faite des confins de l'homme, comme médecin d'urgence, comme médecin des prisonniers, des exclus ou des toxicomanes, chaque fois, à travers souffrances et désastres, j'ai senti un peu plus fort que ces fins de monde sont aussi des préludes à un nouveau monde. Ces moments servent de tremplins. Ce qui était drame devient paix, ce qui était ténèbres devient lumière, la folie devient sagesse, la fureur ou la peur, sérénité, l'inquiétude et le désespoir, amour inconditionnel et solidarité. Une catastrophe est pour ainsi dire initiatique.
Xavier Emmanuelli. Prélude à la symphonie du nouveau monde
Que masquent ces visages obtus ? 28 août 2020
Tandis que l’épidémie semble ralentir ou même reculer partout dans le monde – sauf dans le sud de l'Europe – les mesures sanitaires montent encore en puissance, en France notamment. Il se peut qu’elles inquiètent plus qu’elles ne rassurent.
Les graves difficultés économiques annoncées dès 2019 se produiront-elles en automne ? Chaque jour depuis le début de la crise, l’humanité semble hésiter sur son destin. Les prévisions – même à courte échéance – en sont devenues impossibles. Ainsi, le ministre de la santé vient de refuser de se prononcer sur le caractère obligatoire ou non de la vaccination attendue. Tout peut arriver demain. Est-ce la grande nouveauté de l’année 2020 ou bien la confusion engendrée par un activisme sanitaire sans précédent a-t-elle révélé une vérité mieux cachée jusque-là ?
Si l’agitation ‘virale’ actuelle est bien un rideau de fumée, que masque-t-il à nos consciences ? Pour le savoir, il faut le franchir, c’est-à-dire cesser de fixer notre attention sur lui. Car, à la manière d’un prestidigitateur, cette pandémite capte notre regard pour mieux le détourner. C’est pourquoi les controverses récurrentes autour de la gestion de la Covid-19 n’ont pas vocation à être tranchées : elles ne servent qu’à perdurer.
Et que voit-on dans l’actualité quand on cesse de se focaliser sur la Maladie et son folklore médiatique permanent ? Un monde qui retient son souffle, pour une raison bien plus impérieuse qu’une pathologie létale de plus.
Le désordre établi ne peut survivre que dans la fuite en avant permanente et il le sait – tout le monde le savait avant ça : nul n’ignorait hier encore que le système déplace ses dernières pièces avant l’échec et mat.
Occulter coûte que coûte cette révélation récente est le véritable ADN du Covid-19. En prendre conscience est la mission vitale confiée aujourd’hui à chaque être humain : Échec et mat ! Penser la vérité… Le point de non-retour est franchi depuis longtemps – la fin est inévitable.
Ce n’est qu’en cessant de fuir le désespoir en somnambule apeuré que l’homme s’éveillera à son destin. La seule espérance au monde se gagne en renonçant à le sauver. Il n’y a que cette lucidité-là pour décrocher les dés du désespoir. Après quoi le chemin s’ouvre de lui-même.
Mais c’est une autre histoire…
Le monde est en crise. Une crise non seulement écologique, sanitaire, économique, militaire, mais aussi et surtout politique, sociale, religieuse, culturelle et morale. Une crise permanente qui ne cesse de s’aggraver. Le journal Le Monde du vendredi 25 avril 2014, pages 3 et 4 de son supplément littéraire, donnait le la de l’étrange incertitude qui depuis a saisi la planète et ne la lâche plus : « Vivement la fin des temps ! » tel était le titre d’un dossier ouvertement apocalyptique présentant des ouvrages aux titres aussi évocateurs que : « Penser la fin du monde1», « Puisque tout est en voie de destruction2» ou « L’effondrement de la civilisation occidentale3». Les élites politiques, économiques, scientifiques et religieuses ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. « L’humanité danse sur un volcan », s’exclamait le président Jacques Chirac en son temps. Il n’est pas jusqu’à la prestigieuse NASA qui ne prédise la « fin de notre civilisation ». Mais c’est l’hebdomadaire Courrier International du 21 novembre 2019 – au tout-début des rumeurs covidiennes – qui s’est fait le plus prophétique en titrant : « La fin du monde approche… et c’est une bonne nouvelle ! » L’objet de ce livre est de prouver que c’est bien le cas : La fin d’un monde atroce est imminente et il y a donc de quoi jubiler…
Cela dit, d’où vient cette crise, et à quelles sources s’alimente le désespoir qu’elle engendre ? L’avènement de la mondialisation signifie-t-il la décadence et l’effondrement de la civilisation mondiale ? L’humanité se précipite-t-elle fatalement vers son anéantissement ou peut-on encore rêver de « lendemains qui chantent » un « monde nouveau » ? De véritables solutions existent-elles ? Est-il déjà trop tard ? Oui. Est-il permis d’espérer ? Plus que jamais !
Le monde est en guerre. En Birmanie (depuis…1948 !), en Arabie Saoudite et au Yémen (2014), en Colombie et au Venezuela (1964), aux Congo (1996), Cameroun, Nigeria, Niger, Tchad (1998, 2009), Éthiopie, Érythrée (2020), Mali (2012), Maghreb (2002), Mexique (2006), Mozambique, Rwanda, Burundi (2004), Somalie, Kenya (1991), Soudan (2003), Soudan du Sud (2011), Syrie (2011), Tanzanie (2017) et enfin en Ukraine (2014). Et encore, ne sont citées ici que les guerres faisant plus de mille morts par an et une seule guerre par pays, pour ne pas alourdir la lecture…
Aujourd’hui, au printemps 2022, la sécurité du monde est menacée, et plus seulement par le terrorisme islamique ou le virus pandémique. États-Unis d’Amérique et Russie se déchirent toujours une Ukraine totalement déstabilisée. Les deux superpuissances dominantes semblent vouloir tourner le dos au « nouvel ordre mondial » issu de l’effondrement de l’Union soviétique. Moscou s’oppose de plus en plus ouvertement au futur monde unipolaire élaboré par Washington4.
« Les élites occidentales sont en train de façonner une nouvelle guerre froide et le monde entre peut-être dans sa période la plus dangereuse depuis la crise des missiles de Cuba5. »
Les signes d’une intensification des guerres « par délégation » (l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’étant que le dernier en date et surtout, Europe oblige, le plus médiatisé) se multiplient. En Afrique comme en Asie et en Europe, les États-Unis peinent à imposer leur loi.
Alors que l’économie mondiale a été volontairement plongée dans la crise, les dépenses militaires ne cessent d’augmenter : plus de 2000 milliards de dollars en 2022…
« Avant la Première Guerre mondiale, il y a exactement cent ans de cela, la meneuse radicale américaine Emma Goldman s’était moquée de ceux qui avaient affirmé que l’augmentation de l’armement empêcherait une guerre. Elle a déclaré que la politique de ‘preparedness’ (capacité de réaction, en français) de Woodrow Wilson, qui consistait à acheter d’énormes quantités d’armes, n’était pas un chemin vers la paix, mais ‘une route vers le meurtre universel’. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en Europe lui a donné raison, et des millions de gens sont morts. Bien que Wilson ait été élu sur la base de son programme anti-guerre, en 1917, les États-Unis ont intégré le conflit, et ceux qui ont osé s’y opposer ont été emprisonnés, torturés et tués6. »
Le 18 mars 2014, il y a huit ans jour pour jour à l’heure où je mets ces lignes à jour, le président Vladimir Poutine, dans son discours sur l’adhésion (on dira l’annexion à l’Ouest) de la Crimée à la Fédération de Russie, s’est livré à une analyse de la situation internationale et des tensions récentes que le lecteur occidental appréciera pour ce qu’elle est – différente de ce que sa presse lui sert généralement – et certes tout aussi partisane que celle-ci, mais ne manquant pas d’une certaine pertinence :
« COMME UN MIROIR, la situation en Ukraine reflète ce qui se passe et ce qui s’est passé dans le monde au cours des dernières décennies. Depuis la dissolution de la bipolarité sur la planète, nous n’avons plus de stabilité. Les principales institutions internationales ne sont pas renforcées ; au contraire, dans de nombreux cas, elles se dégradent gravement. Nos partenaires occidentaux, menés par les États-Unis d’Amérique, préfèrent ne pas être guidés par le droit international dans leurs politiques concrètes, mais par la force des armes.
Ils en sont venus à croire en leur exclusivité et à leur exceptionnalisme, à croire qu’ils peuvent décider eux-mêmes ce que doivent être les destinées du monde, à croire qu’ils sont les seuls à être toujours dans leur bon droit. Ils agissent à leur guise : ici et là, ils utilisent la force contre des États souverains, créant des coalitions sur la base du principe : « Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous. »
Afin de donner un semblant de légitimité à leurs agressions, ils forcent les organisations internationales à adopter les résolutions nécessaires, et si pour quelque raison cela ne fonctionne pas, ils ignorent tout simplement le Conseil de sécurité de l’ONU et même l’ONU dans son ensemble. Cela s’est produit en Yougoslavie ; nous nous souvenons très bien de l’année 1999. Il était difficile de croire, même en le voyant de mes propres yeux, qu’à la fin du XXe siècle, l’une des capitales de l’Europe, Belgrade, puisse être soumise à une attaque de missiles pendant plusieurs semaines, avant que l’intervention réelle n’ait lieu. »
« Y a-t-il eu une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur cette question, autorisant de telles actions ? Rien de tel. Puis ils ont frappé l’Afghanistan, l’Irak, et ils ont franchement violé la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye, quand, au lieu d’imposer la zone dite d’exclusion aérienne au-dessus de ce pays, ils ont également commencé à le bombarder.
Il y a eu toute une série de révolutions « colorées » contrôlées depuis l’extérieur. De toute évidence, les populations de ces pays, dans lesquels ces événements ont eu lieu, en avaient assez de la tyrannie et de la pauvreté, de leur manque de perspectives ; mais ces sentiments ont été cyniquement mis à profit. Des normes qui ne correspondaient en aucune façon aux modes de vie, aux traditions ou aux cultures de ces peuples leur ont été imposées. En conséquence, au lieu de la démocratie et de la liberté, il y eut le chaos, les flambées de violences et une série de bouleversements dramatiques. Le « Printemps arabe » s’est transformé en « Hiver arabe ». Des événements similaires se sont déroulés en Ukraine7. »
Il serait peu sage de ne voir dans ces propos qu’une interprétation tendancieuse des différentes interventions militaires – directes ou par procuration – menées ces dernières années par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés.
Peu avant de conclure, le président russe tient des propos faciles à décoder et qui permettent de se faire une idée assez précise de son état d’esprit et de ses intentions : « Évidemment, nous rencontrerons une opposition externe, mais c’est une décision que nous devons prendre pour nous-mêmes. Sommes-nous prêts à défendre systématiquement nos intérêts nationaux, ou bien allons-nous toujours céder, nous retirer Dieu sait où ? »
Il est facile d’imaginer que l’escalade militaire actuelle en Ukraine et le bras de fer que s’y livrent par délégation les deux superpuissances, mues chacune par le souci de leur hégémonie – le maintien de celle-ci pour la double puissance anglo-américaine, son renouveau pour l’empire russe – se soldera, plus tôt que tard, autour d’une table de négociations8, par la redistribution des cartes du jeu de la domination du monde.
Les manœuvres actuelles ne sont sûrement pas sans danger pour la paix et la sécurité mondiales. Mais il y a fort à parier que c’est précisément sur ce thème et ce slogan que les deux puissances rivales – ainsi que tous leurs alliés respectifs – tomberont finalement d’accord, pour mieux se partager le monde.
Quand ce nouveau « Yalta » verra-t-il le jour ? L’avenir (peut-être très proche) nous le dira. Quoi qu’il en soit, ce sera probablement le dernier. Pourquoi et comment ? Quel avenir réservera-t-il à l’humanité souffrante ?
C’est à ces questions et d’autres que nous allons répondre au fil des analyses du présent livre, en prenant les prophéties divinement inspirées au sérieux9. Après tout, elles sont disponibles en plus de 3000 langues et 5 milliards d’exemplaires.
Respect.
1 Penser la fin du monde, sous la direction d'Emma Aubin-Boltanski et Claudine Gauthier, CNRS éditions, 524 p.
2 Puisque tout est en voie de destruction. Réflexion sur la fin de la culture et de la modernité, de Fabrice Hadjadj, le Passeur, 190 p.
3 L'Effondrement de la civilisation occidentale, d'Éric M. Conway et Naomi Oreskes, traduit de l'anglais (États-Unis) par Françoise et Paul Chemla, Les liens qui libèrent, 128 p.
4 Seule la date et la mention de la pandémie de Covid-19 ont été mises à jour dans ces paragraphes (rédigés en 2014) et les suivants.
5 Paul Joseph Watson, pour Infowars.com.
6 Traduit de l’article de Russia Today par Fabio Coelho de Ficientis pour Croah.fr.
7 Le texte intégral de ce discours de Vladimir Poutine est disponible sur : http://www.voltairenet.org/article182817.html.
8 Plus grande que celle de Minsk 2.
9 « Quand ils diront : « Paix et sécurité ! » alors une destruction soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement sur la femme enceinte, et ils n'échapperont pas. » Première lettre de l’apôtre Paul aux Thessaloniciens, chap. 5, verset 3.
« L'histoire, c'est le discours du pouvoir, le discours des obligations par lesquelles le pouvoir soumet ; c'est aussi le discours de l'éclat par lequel le pouvoir fascine, terrorise, immobilise. (…) D'une façon générale, on peut donc dire que l'histoire (…) a été une histoire de la souveraineté, une histoire qui se déploie dans la dimension et dans la fonction de la souveraineté. (…) Ils essaient, ces rois injustes et partiels, de se faire valoir pour tous et au nom de tous ; ils veulent bien que l'on parle de leurs victoires, mais ils ne veulent pas que l'on sache que leurs victoires étaient la défaite des autres, que c'était « notre défaite ». Donc, le rôle de l'histoire sera de montrer que les lois trompent, que les rois se masquent, que le pouvoir fait illusion et que les historiens mentent. (…) Ce sera le déchiffrement d'une vérité scellée10. »
Qu’est-ce qu’un homme ? Qu’est-ce qui fait l’être humain, qu’est-ce qui le rend si différent de l’animal ? Ce détour ontologique est incontournable pour qui veut comprendre l’histoire et l’avenir de l’homme.
Alors, qu’est-ce qui distingue l’homme de l’animal ? Son cerveau ? Certes, la supériorité évidente de son intelligence, de sa capacité de réflexion, de ses capacités créatrices et de son savoir-faire creuse d’emblée le gouffre qui le sépare des animaux. Mais ces derniers sont pourtant dotés de connaissances et d’aptitudes, de facultés instinctives et même conceptuelles invariablement remarquables.
Si l’intelligence exceptionnelle de l’homme s’impose comme critère premier dans la définition de l’humanité, elle ne peut en constituer le fondement : les animaux et jusqu’aux plantes manifestent, à tous les degrés, des formes d’intelligence instinctive, délimitée et relative. Mais il ne viendrait à l’idée de personne de qualifier l’intelligence de l’espèce humaine d’absolue. C’est peut-être en cela que nous sommes vraiment intelligents, d’ailleurs. Même si le bon sens semble avoir déserté le monde depuis l’automne 2019…
Son cœur ? Le terrain des sentiments est bien plus délicat quand il s’agit de définir ce qui sépare l’homme de la bête. L’être humain, en effet, sait aimer et haïr comme personne sur cette planète. Qui oserait le nier ? Pourtant, qui pourrait – au regard des millénaires de haine meurtrière qui ont forgé l’histoire de l’humanité en lettres de sang – prétendre que l’homme aime mieux que l’animal ? Il n’est pas – et de très loin – de bête plus sauvage que l’homme.
Ses capacités artistiques ? On l’admettra volontiers. Bien peu d’animaux (et encore moins de plantes) sont capables de dessiner, de peindre, de chanter, de faire de la musique ou de jouer la comédie. Quoique : nous viennent à l’esprit les chants somptueux des oiseaux, leurs magnifiques parades nuptiales… et tant d’autres manifestations époustouflantes de la créativité animale et végétale. Bêtes et plantes sont autant les œuvres que les artistes de la nature. Mais ne peut-on dire la même chose de nous-mêmes ?
Son sens de l’humour ? Le rire est une aptitude qui pourrait bien nous définir davantage (hélas) que l’amour et l’intelligence, alors même qu’il en est souvent le fruit, voire la quintessence. Certains animaux (un peu trop humains, peut-être…) peuvent se montrer moqueurs, manifester certains gloussements pouvant parfois faire penser au rire, mais aucun n’est capable de sourire, de lui-même et de l’univers entier, comme le fait l’homme.
Il n’empêche qu’il nous est difficile de réduire la question de l’homme à un éclat de rire…
Sa spiritualité ? Sur ce plan encore, la réponse est délicate. De toutes les formes de vie peuplant la terre, seul l’être humain sait qu’il va mourir. Nous éprouvons donc naturellement le besoin de transcender d’une façon ou d’une autre notre anéantissement prévisible et programmé.
Mais au vu de la progression apparemment irrésistible de l’athéisme, du matérialisme et de l’amoralité, on peut légitimement se demander si cette spécificité humaine résistera encore bien longtemps au consumérisme technologique mercantile du XXIe siècle.
Et ceci en dépit des – ou plutôt grâce aux – fanatismes religieux et politiques de toutes obédiences. Non, ce qui distingue fondamentalement l’homme de l’animal, au-delà de l’évidente supériorité de son intelligence, de son savoir-faire, de sa créativité, de ses capacités de bienveillance et de nuisance, de son sens de l’humour ou de ses spiritualités, c’est sa liberté.
À la différence de l’animal, l’être humain est libre de son destin. Chiens et chats font des choses vraiment extraordinaires, mais jamais vous n’entendrez miauler un chien ni aboyer un chat.
Chaque espèce animale est dotée d’un programme de comportement spécifique bien précis qu’on appelle l’instinct.
Certes, l’homme, en tant qu’espèce, est également programmé pour sa survie et sa reproduction, mais on dirait aujourd’hui qu’il est « multitâches » et « multifonctions », autrement dit, naturellement capable de faire ce qu’il veut de sa vie, et ce, dans tous les aspects de celle-ci.
Cette capacité de choix, nous pouvons théoriquement l’exercer non seulement dans les aspects familiaux, émotionnels, sociaux, professionnels, culturels, cultuels, politiques, etc. – jusque dans leurs détails les plus quotidiens et les plus infimes – de nos vies, mais encore et surtout dans leurs dimensions les plus profondément éthiques. Chaque être humain, en effet, – mais nulle bête ou plante – est doté du libre arbitre, sur le plan moral tout particulièrement.
Voilà qui nous distingue le plus nettement de l’animal. Depuis la nuit des temps, nous décidons de ce qui est bien ou mal. Le fameux arbre de la connaissance11 de la Bible n’est pas tant celui de la conscience morale – que le Créateur ne peut refuser à sa créature intelligente – que celui de la volonté de décider par nous-mêmes des normes du bien et du mal. Ce point est crucial pour la bonne compréhension de l’histoire, de l’actualité et de l’avenir de l’humanité. Pourquoi ?
pouvoir