Qu’il s’agisse d’œuvres du vingtième siècle, du dix-neuvième, du dix-huitième ou encore plus tôt…
Qu’il s’agisse d’essais, de récits, de romans, de pamphlets…
Ces œuvres ont marqué leur époque, leur contexte social, et elles sont encore structurantes dans la pensée et la société d’aujourd’hui.
La collection « Les Atemporels » de JDH Éditions, réunit un choix de ces œuvres qui ne vieillissent pas, qui ont une date de publication (indiquée sur la couverture) mais pas de date de péremption. Car elles seront encore lues et relues dans un siècle.
La plupart de ces atemporels sont préfacés par un auteur ou un penseur contemporain.
© 2022. EDICO
Édition : JDH Éditions
77600 Bussy-Saint-Georges. France
Imprimé par BoD – Books on Demand GmbH, Norderstedt, Allemagne
Réalisation et conception couverture : Cynthia Skorupa
Préfacé par Jean-David Haddad
Traduit de l’anglais par Alice Briar
ISBN : 978-2-38127-249-8
ISSN : 2681-7616
Dépôt légal : février 2022
Quel étudiant en économie, en droit, en école de commerce, en science politique, en histoire ou même en philosophie, n’a pas entendu parler de John Maynard Keynes ? Maynard pour ses intimes de l’époque, le Londres des Années Folles… Ses intimes parmi lesquels on peut compter Virginia Woolf, avec laquelle il entretenait une relation fusionnelle d’une complicité indéfectible, au point que cette dernière, figure de la littérature anglaise et fondatrice du féminisme moderne, en fit le héros d’une de ses nouvelles, « Lappin et Lapinova ». Lappin (avec deux p), c’était Maynard, et Lapinova (avec un seul p), sa femme, une danseuse russe, un mariage qui lui valut d’ailleurs l’étonnement de la bourgeoisie londonienne.
Maynard était l’homme de bon goût, ironique, gaillard de plus de deux mètres, portant la moustache avec élégance, féru de liberté, de philosophie, d’opéra, fermier à ses heures, amant d’un jour ou d’une vie, qui fréquentait le groupe de Bloomsbury, un groupe d’artistes et d’intellectuels, à vocation athées, pacifistes et libérés.
Keynes était l’économiste, auteur de la fameuse et rébarbative Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, qui hante encore les nuits des étudiants en économie du monde entier, plus de 75 ans après sa mort.
La postérité a retenu Keynes plus que Maynard, qui restera uniquement dans le souvenir des passionnés de l’histoire et de la littérature anglaise d’avant-guerre.
Pourquoi Keynes est-il si important ? Pourquoi aujourd’hui encore les médias n’hésitent-ils pas à parler de politique keynésienne pour désigner une politique économique basée sur le fait d’investir dans l’économie, de créer des infrastructures, d’accroître les impôts, de favoriser la demande et non l’offre ? Car l’économiste anglais a marqué la pensée économique avec la volonté de renverser les pratiques libérales consistant à vouloir laisser faire le marché, des pratiques inspirées de théories qui doThéorie généralePerspectives pour nos petits-enfants