Qu’il s’agisse d’œuvres du vingtième siècle, du dix-neuvième, du dix-huitième ou encore plus tôt…
Qu’il s’agisse d’essais, de récits, de romans, de pamphlets…
Ces œuvres ont marqué leur époque, leur contexte social, et elles sont encore structurantes dans la pensée et la société d’aujourd’hui.
La collection « Les Atemporels » de JDH Éditions, réunit un choix de ces œuvres qui ne vieillissent pas, qui ont une date de publication (indiquée sur la couverture) mais pas de date de péremption. Car elles seront encore lues et relues dans un siècle.
La plupart de ces atemporels sont préfacés par un auteur ou un penseur contemporain.
© 2022. Edico
Éditions : JDH Éditions pour Edico
77600 Bussy-Saint-Georges
Imprimé par BoD – Books on Demand GmbH, Norderstedt, Allemagne
Préface de Pénélope Morin
Conception couverture : Cynthia Skorupa
Illustration couverture : Pixabay
ISBN : 978-2-38127-225-2
ISSN : 2681-7616
Dépôt légal : janvier 2022
1890 – La Prophétie du Roi du monde
« Les Hommes oublieront peu à peu leurs âmes pour ne s’occuper que de leur corps. La plus grande corruption règne sur la Terre. Les hommes deviendront semblables à des animaux féroces, assoiffés du sang de leurs frères qui n’est autre que l’argent et la spéculation dans tous les sens du terme. Le Croissant s’effacera et ses adeptes tomberont dans la mendicité et dans la guerre perpétuelle, la peur, cinquième cavalière de l’Apocalypse. Peur de soi, peur de l’Autre, peur de la maladie, peur de la mort… Ses conquérants frappés par le soleil renonceront à s’élever, ils transmettront, après qu’il leur soit arrivé le plus grand des malheurs, qui s’achèvera en insultes aux yeux des autres peuples unifiés par l’Esprit. Les couronnes des rois, grands et petits, tomberont : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit… Il y aura une guerre terrible où seront entraînés tous les peuples. Les océans rougiront… La terre et le fond des mers seront couverts d’ossements (entre Être et Aître, il n’y a que quelques lettres de différence en français)… Des royaumes seront morcelés, des peuples entiers mourront, terrassés par la faim, la maladie, par des crimes inconnus des lois et que jamais encore le monde n’avait pu imaginer. Alors viendront les ennemis de Dieu1 et de l’esprit divin2 qui se trouvent dans l’homme. Ceux qui prennent la main d’un autre périront aussi. Les oubliés, les persécutés se lèveront et retiendront l’attention du monde entier. Il y aura des brouillards et des tempêtes. Des montagnes dénudées se couvrent de forêts. La terre tremblera… Des millions d’hommes échangeront les chaînes de l’esclavage et de l’humiliation contre la faim, la maladie, la mort. Les anciennes routes seront couvertes de foules allant d’un endroit à un autre. Les plus grandes, les plus belles cités périront par le feu, une, deux, trois… le père se dressera contre le fils, le frère contre le frère, la mère contre la fille. Le vice, le crime, la destruction du corps et de l’âme suivent… les familles seront dispersées, masquées… la fidélité et l’amour disparaîtront… De dix mille hommes, un seul survivra… il sera nu, fou, sans force et ne saura pas se bâtir une maison ni trouver sa nourriture… il hurlera comme le loup furieux, dévorera des cadavres, mordra sa propre chair et défiera Dieu au combat… Toute la Terre se videra. Dieu s’en détournera. Sur elle se répandront la nuit et la mort. Alors sera envoyé un peuple, encore inconnu à ce jour, qui d’une main puissante arrachera les mauvaises herbes de la folie et du vice, et conduira ceux qui restent fidèles à l’esprit de l’homme dans la bataille contre le mal. Ils fondent une nouvelle vie sur la Terre purifiée par la mort des nations et des frontières créées par l’homme. Dans la cinquantième année, trois grands royaumes seulement apparaîtront, qui vivront heureux pendant soixante et onze ans. Puis viendront dix-huit ans de guerre et de destruction. Alors, les peuples sortiront de leurs cavernes souterraines et apparaîtront sur la surface de la Terre. » … Qui conduit ces foules de vieillards sans armes ? Un ordre sévère, une compréhension profonde et religieuse du but, de la patience, de la ténacité, une nouvelle émigration des peuples, la dernière marche des Mongols3. Le Karma4 a peut-être ouvert une nouvelle page dans l’Histoire. Et qu’advient-il si le Roi du monde est avec eux ? Mais ce mystère de tous les mystères a pour gardien le Silence5.
Le Roi doit, sur un autre plan que l’autorité spirituelle mais en accord avec elle, aider l’humain à réaliser sa destinée la plus haute. Le Vijnâbhairava tantra6, l'un des textes fondamentaux de l'école Pratyabhijna, considère comme primordial le libre envol de l'intuition qui permet de saisir l'essence d'un texte ou d'un enseignement, hors de toute réduction opérée par la pensée discriminante pour la joie des intelligences intuitives. Pour les shivaïtes, « la Conscience est le Soi » et, sans conscience, le vide ne pourrait être appréhendé. Le soi n'est qu'un miroir. Les parallèles entre la civilisation védique et la civilisation de la vallée de l'Indus sont tels que nous devons en déduire qu'elles ne sont pas séparées mais forment bien une seule et même civilisation donnant des racines profondes7 à la Celtide devenue de nos jours une mosaïque de cultures et d'harmonies des sens expliquées par René Guénon en son temps. Ça va loin : il s’agit, en principe tout au moins pour tous et, à coup sûr, pour une élite, de permettre aux membres de la communauté d’atteindre l’état d’homme parfait, c’est-à-dire, en somme, de récupérer, autant que faire se peut, l’état de l’homme primordial. Le sens final de la royauté, c’est ce que l’on peut appeler la royauté intérieure : l’humain est appelé à retrouver l’état primordial, dans lequel il était, par la volonté divine : Roi de la création, Roi du monde, appelé à régner sur le monde mais en régnant d’abord sur lui-même ; c’est ce que l’on peut appeler son « mandat céleste ». René Guénon l’a accompli pour préserver les droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression8.
Né à Blois, le 15 novembre 1886, enterré au Caire sous le nom d’Abd El-Wâhed Yahiâ en 1951, René Guénon est l’homme par qui le scandale arrive et le doute survient. Il dénonce la décadence de l’Occident moderne, fruit d’une lente dégénérescence de son héritage métaphysique, et se tourne, au grand dam des catholiques, vers l’Orient, devenu, selon lui, le refuge ultime de la Tradition. Cette dernière notion, centrale chez Guénon, élève toutes les traditions religieuses de l’humanité au même niveau de transcendance tout en reconnaissant à chacune d’entre elles sa dimension spirituelle spécifique9. Un point de vue révolutionnaire dans les années 30. Dès lors, il appartient à l’individu de se déterminer spirituellement par un processus de connaissance graduée qui dépasse largement le seul exercice d’un rite religieux. C’est la voie ésotérique par essence, qui suscitera l’émergence à travers le monde d’innombrables « chapelles » initiatiques se réclamant de René Guénon, avec notamment les groupes soufis dirigés par Schuon, Vâlsan ou Pallavicini. Chose frappante : un lien inextricable s’est peu à peu tissé entre cette perspective ésotérique et l’horizon politique. En témoignent la spiritualité héroïque de Julius Evola dans l’Italie des années 30, mais aussi les résonances guénoniennes que l’on découvre dans l’engagement politique de Simone Weil ou de Carl Schmitt. Parallèlement à l’activité des revues Le Voile d’Isis/Études Traditionnelles, les apports de Mircea Eliade, d’Henry Corbin ou de Raymond Abellio achèvent de perpétuer le rayonnement guénonien, si controversé soit-il. Cette mise en perspective monumentale de l’œuvre de René Guénon révèle, de manière décisive, une figure cardinale du XXe siècle et dévoile l’étendue de son rôle dans la construction de la pensée occidentale moderne.
C’est, sur le plan social, un aspect de la dichotomie qui s’est installée entre l’élément spirituel et l’élément matériel dans la vie humaine. Tout se passe comme si, dans l’homme, le physique et le psychique, avec leurs aspirations et leurs besoins matériels et mentaux, devaient se développer sans aucun lien avec l’élément spirituel de son être ; quand, toutefois, l’existence de cet élément spirituel est encore admise. De cette façon, toute la vie courante des individus, vie familiale, vie professionnelle, etc., se déroule sur un plan et selon une perspective strictement profane, quitte à ce que s’y superpose, de temps à autre, une certaine activité d’ordre spirituel et religieux, à la manière, en somme, d’un épiphénomène qui ne réussit que rarement à exercer une influence sur le reste de la vie.
Sur le plan social et politique, cette dichotomie est devenue totale dans les états modernes, qui tous, bien qu’à des degrés divers, « ignorent » l’élément spirituel de l’homme et ne visent plus qu’à organiser sa vie purement terrestre, selon des règles purement humaines et rationnelles, quoique rarement raisonnables ! Il faut bien voir que cet état de choses, tout à fait anormal, n’a pu s’instaurer qu’au terme d’une longue évolution dont les causes sont multiples.
Cette dégradation ne peut se comprendre qu’à la lumière de la doctrine traditionnelle des « castes » et de la doctrine également traditionnelle de la marche cyclique du temps.
Une société normale est une société hiérarchique constituée de « castes » hiérarchiques. Le mot « caste » au sens large fait peur à certains, remplaçons-le par le mot « ordre », qui avait cours dans l’ancienne France, où l’on parlait de l’ordre du clergé, de l’ordre de la noblesse, par exemple. La hiérarchie d’une telle société réside dans le fait que chaque « ordre » occupe le rang qui lui convient, compte tenu de sa nature propre, en rapport avec la loi du monde : le premier ordre est celui de l’autorité spirituelle ; le second, celui du pouvoir temporel ; le troisième, celui des producteurs et des marchands ; le dernier, celui des gens exerçant les tâches les plus manuelles. La hiérarchie sociale ainsi établie correspond à l’ordre de l’individualité humaine conduit par des valeurs, où l’élément pensant et spirituel domine la partie psychique et la partie matérielle de l’être, et à l’ordre cosmique, où l’intelligence divine détermine la Loi réglant la marche du monde visible. Dans une telle société, le premier ordre est chargé de conserver les principes métaphysiques, divins, sur lesquels tout, dans les différents domaines, est fondé.
Le second ordre est chargé, sous la surveillance du premier, d’organiser, de gouverner et de défendre la communauté tout en protégeant la Nature, dont la nature humaine : c’est le rôle des nobles, des guerriers, parmi lesquels est choisi le roi sans serviteurs au-delà des grammaires et des langues10.
Les deux derniers ordres ont pour rôle de faire vivre matériellement les hommes par la production et l’échange des biens. Quand, dans la société, chacun des ordres est à sa place, la société est harmonieuse et, vivant selon la Loi divine, l’homme est en mesure d’atteindre le but de sa destinée pour régénérer les troupes et leur environnement.
Vouloir faire de la métaphysique une science était bien le programme des Lumières. Malheureusement, il aboutit à présent à la déconstruction de la métaphysique et au nihilisme. Aujourd’hui, il semble que la Science doive devenir une métaphysique intégrant le sens du symbole, du Sacré et le principe de réalité. La métaphysique doit englober la Science et non l’inverse. Aux Hommes de Désir, aveugles ou lucides, tous11 !
Le respect des mémoires et des descendances est la première pierre pour que toute causerie cosmopolite unifie les débats pour des vérités multiples et que la science politique soit science de vérités.
Les enfants et héritiers directs de René Guénon, Abdel Wahed, Khadiga et Leila, créèrent la Fondation René Guénon dont le siège se tient au Caire, en la demeure même qui fut celle de René Guénon : Villa Fatma, 4 rue Mohammed Ibrahim, 12311 Dokki Le Caire, Égypte, pour que rayonne à présent, selon l’ouvrage de David Bisson, une politique de l’esprit et une harmonie de nos humanités12.
Ciel, Terre, Homme (Tien-ti-jen)13
AUM
1 Dieu, un itinéraire, Régis Debray, Éditions Odile Jacob, Collection Le Champ médiologique, 2001.
2 Doctrine et méthode de l’Advaïta Vedanta, Satchidanandendra Saraswati, Collection Théôria, L’Harmattan, 2020.
3 Les Prodiges de l’esprit naturel. L’essence du Dzogchen dans la tradition bön originelle du Tibet, Tenzin Wanguial, Essai, Poche, 2020.
4 Vers la Société du Sens, Pénélope Morin & Alexandre Rojey, JDH Éditions, 2020.
5 Bêtes, Hommes et Dieux, Ferdynand Ossendowski, Libretto Éditions, Phébus Paris, 1995.
6 Tantra Yoga – Le tantra de la connaissance suprême, Daniel Odier, Spiritualités vivantes, Albin Michel, 2004.
7 L'âme secrète de l'Europe, Oeuvres, mythologies, cités emblématiques, Luc-Olivier d'Algange, Collection Théoria, L'Harmattan, 2020.
8 Article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
9 L’archéomètre, Saint Yves d’Alveydre, Véga Éditions, 2012.
10 Mes Semailles, Philéas Lebesgues, Éditions L’Amitié par le livre, 1986.
11 Traité sur la réintégration des êtres dans leur première propriété, vertu et puissance spirituelle divine, Martines de Pasqually, juin 2016.
12 René Guénon – Une politique de l’esprit, David Bisson, Pierre-Guillaume de Roux Éditions, 2013.
13 La Grande Triade, René Guénon, 1957.
Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues, Paris, Marcel Rivière, 1921
Le Théosophisme, histoire d'une pseudo-religion, Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1921
L'Erreur spirite, Paris, Marcel Rivière, 1923
Orient et Occident, Paris, Payot, 1924
L’Ésotérisme de Dante, Paris, Ch. Bosse, 1925
L'Homme et son devenir selon le Vêdânta, Paris, Bossard, 1925
Le Roi du monde, Paris, Ch. Bosse, 1927
La Crise du monde moderne, Paris, Bossard, 1927 (puis chez Gallimard en 1946)
Autorité spirituelle et pouvoir temporel, Paris, Vrin, 1929
Le Symbolisme de la Croix, Paris, L'Anneau d'or (Véga), 1931
Les États multiples de l'être, Paris, L'Anneau d'or (Véga), 1932
La Métaphysique orientale, Paris, Éditions traditionnelles, 1939
Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, Paris, Gallimard, 1945
Les Principes du Calcul infinitésimal, Gallimard, 1946
Aperçus sur l'Initiation, Paris, Éditions Traditionnelles, 1946
La Grande Triade, Paris, Gallimard, 1946
L’ouvrage posthume de Saint-Yves d’Alveydre intitulé Mission de l’Inde, qui fut publié en 191014, contient la description d’un centre initiatique mystérieux désigné sous le nom d’Agarttha ; beaucoup de lecteurs de ce livre durent d’ailleurs supposer que ce n’était là qu’un récit purement imaginaire, une sorte de fiction ne reposant sur rien de réel. En effet, il y a là-dedans, si l’on veut y prendre tout à la lettre, des invraisemblances qui pourraient, au moins pour qui s’en tient aux apparences extérieures, justifier une telle appréciation ; et sans doute Saint-Yves avait-il eu de bonnes raisons de ne pas faire paraître lui-même cet ouvrage, écrit depuis fort longtemps, et qui n’était vraiment pas mis au point. Jusque-là, d’un autre côté, il n’avait guère, en Europe, été fait mention de l’Agarttha et de son chef, le Brahmâtmâ, que par un écrivain fort peu sérieux, Louis Jacolliot15, dont il n’est pas possible d’invoquer l’autorité ; nous pensons, pour notre part, que celui-ci avait réellement entendu parler de ces choses au cours de son séjour dans l’Inde, mais il les a arrangées, comme tout le reste, à sa manière éminemment fantaisiste. Mais il s’est produit, en 1924, un fait nouveau et quelque peu inattendu : le livre intitulé Bêtes, Hommes et Dieux, dans lequel M. Ferdinand Ossendowski raconte les péripéties du voyage mouvementé qu’il fit en 1920 et 1921 à travers l’Asie centrale, renferme, surtout dans sa dernière partie, des récits presque identiques à ceux de Saint-Yves ; et le bruit qui a été fait autour de ce livre fournit, croyons-nous, une occasion favorable pour rompre enfin le silence sur cette question de l’Agarttha.
Naturellement, des esprits sceptiques ou malveillants n’ont pas manqué d’accuser M. Ossendowski d’avoir purement et simplement plagié Saint-Yves, et de relever, à l’appui de cette allégation, tous les passages concordants des deux ouvrages ; il y en a effectivement un bon nombre qui présentent, jusque dans les détails, une similitude assez étonnante. Il y a d’abord ce qui pouvait paraître le plus invraisemblable chez Saint-Yves lui-même, nous voulons dire l’affirmation de l’existence d’un monde souterrain étendant ses ramifications partout, sous les continents et même sous les océans, et par lequel s’établissent d’invisibles communications entre toutes les régions de la terre ; M. Ossendowski, du reste, ne prend pas cette affirmation à son compte, il déclare même qu’il ne sait qu’en penser, mais il l’attribue à divers personnages qu’il a rencontrés au cours de son voyage. Il y a aussi, sur des points plus particuliers, le passage où le « Roi du Monde » est représenté devant le tombeau de son prédécesseur, celui où il est question de l’origine des Bohémiens, qui auraient vécu jadis dans l’Agarttha16, et bien d’autres encore. Saint-Yves dit qu’il est des moments, pendant la célébration souterraine des « Mystères cosmiques », où les voyageurs qui se trouvent dans le désert s’arrêtent, où les animaux eux-mêmes demeurent silencieux17 ; M. Ossendowski assure qu’il a assisté lui-même à un de ces moments de recueillement général. Il y a surtout, comme coïncidence étrange, l’histoire d’une île, aujourd’hui disparue, où vivaient des hommes et des animaux extraordinaires : là, Saint-Yves cite le résumé du périple d’Iambule par Diodore de Sicile, tandis que M. Ossendowski parle du voyage d’un ancien bouddhiste du Népal, et cependant leurs descriptions sont fort peu différentes ; si vraiment il existe de cette histoire deux versions provenant de sources aussi éloignées l’une de l’autre, il pourrait être intéressant de les retrouver et de les comparer avec soin.