Du même auteur
Policier
La mort dans l’âme, Éditions BoD 2 015
Une vie de chien, Éditions BoD 2 015
Science-fiction
Neitmar, Éditions BoD 2 015
Vie pratique
Pom’en Chef, Éditions BoD 2 015
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martine.daigre@gmail.com
Les fleurs sont écloses
Senteur d'amandier
Le printemps revient.
*
Oiseau dans le nid
Perle d'eau sur le plumage
Chanson de la pluie.
*
L’aube se dévoile
Aux pâles rayons de lune
Un homme se meurt.
*
Le chant du bourdon
Musique printanière
Pollen sur les pattes.
*
Perle de rosée
Posée sur feuille velue
Grignote limace.
*
Craque la brindille
L’animal est aux aguets
Danger pour la proie.
*
Vol d’un papillon
Le bouton de rose éclôt
Le chant de l’oiseau.
*
Paroles et sagesse
Lumière dans les ténèbres
Le pas de l’enfant.
*
Chaussures mouillées
Pinson sur branche fleurie
Nuit évaporée.
*
Ricochet sur l'eau
Le vol d'une libellule
Vent dans les roseaux.
*
Galet dans la main
Chaleur cuisante en son creux
Clapotis troublant.
*
Parfum de lavande
Aridité de la terre
Un criquet stridule.
*
Galet dans la main
Aurore baignée de pourpre
Ricochet dans l’eau.
*
Un criquet stridule
Soleil sur ma peau dorée
Vol d’un papillon.
*
Sueur sur le front
Langue sèche et pieds meurtris
Rythme du bâton.
*
Frisson de l’été
Adossé au tronc rugueux
Fraîcheur du noyer.
*
La plume s’envole
Mélodie dans les fourrés
Le chat dort dans l’herbe.
*
Soleil sur ma peau
Alanguie, chaleur du sable
Écho de la mer.
*
Tel un rêve ou drame
L’incendie de nos ébats
Consume nos âmes.
*
Intense chaleur
Pluie sur le feuillage ardent
Douloureux combat.
*
Crépite brindille
La faune aux aguets s’enfuit
La forêt se tait.
*
Volute au matin
Le rouge embrase la branche
La flamme dévore.
*
Plumage doré
Mélodie interrompue
Empreinte féline.
*
Chaleur du désert
Le prince des sables est mort
Le fleuve est tari.
*
Avenir du fleuve
Un réservoir éternel
Le désert avance.
*
Ici, court le ru
Là-bas, avance le sable
La terre répond.
*
Envol de l’oiseau
Sur le sentier la charrette
Un monde s'éveille.
*
Brume évanescente
Plumage noir du corbeau
Parfum du labour.
*
Rosée sur la pomme
Tombent les feuilles d'automne
Sur le fruit pourri.
*
Rosée du matin
L’oiseau s’est tu sur la branche
Le pas du chasseur.
*
Gris, le ciel en pleurs.
Cheveux mouillés dans le vent.
Bourrasque d’automne.
*
Vent dans les roseaux
Un caillou tombe dans l’eau
Écho du ruisseau.
*
Corbeau matinal
Sillon tracé dans les champs
La graine est semée.
*
Fusil à l’épaule
Au terrier, le lièvre tremble
Parfum du sous-bois.
*
Flocon sur la branche.
Ce matin, le ciel est gris.
L'écureuil hiberne.
*
Les pleurs d'un enfant
Rompt le silence nocturne
Appel de la mère.
*
Givre sur la feuille
L'hiver s'installe en novembre
Frisson dans la neige.
*
L'empreinte du lièvre
Marque le grand manteau blanc
Rareté de l'herbe.
*
Plainte dans le vent
Rouge le sang des victimes
La terre est souillée.
*
Échine courbée
Sueur sur le front serpente
Dureté du sol.
*
Trou noir de l’écrit
Horizon plat du mental
Hauteur de l’esprit.
*
Laboure la terre
Droit devant le solitaire
Trophée du dimanche.
*
Couleur de la vie
Rouge le sang des victimes
Un nouveau-né crie.
*
Made in avenir
La branche gît sur le sol
Fraîcheur du bitume.
*
Reste
Le souvenir, sous un ciel orageux, de ces yeux gris perles.
Un pas alerte de dame âgée, au dos voûté par les années de dur labeur, dans ces rues désertées d’un village de campagne.
Le timbre doucereux narrant les comptines d’autrefois, le soir, avant de s’endormir.
La question attendant la réponse, suspendue à ces lèvres vieillies, le pourquoi du comment.
L’enseignement face à un avenir entrevu dans une réalité non affirmée.
Les mains accueillantes pour franchir les obstacles, et vaincre la difficulté.
La leçon d’humilité devant un succès possible.
La transmission de la valeur morale des biens et des actes en évitant la convoitise.
Savoir se contenter du rien en suggérant le tout.
la réussite après l’échec outrepassant les critiques et les moqueries.
Le passé, invariablement présent, évoqué devant ce feu réchauffant un corps usé à la flamme vacillante.
Cette chaise basse à haut dossier où tu aimais te reposer
après nos longues promenades à travers champs,
m’expliquant le respect de la terre nourricière.
L‘intensité de cette joie offerte sans retenue en nos cœurs réunis.
Et ces doigts noueux priant dans une église vide pour la faiblesse humaine, la compassion et la tolérance.
Devient
La silhouette entrevue dans la mémoire des gestes.