La fièvre jaune

Introduction

C’EST L’HEURE DU COUCHER dans un foyer d’Afrique centrale. Une mère borde tendrement son petit garçon et lui souhaite une bonne nuit. Mais, dans l’obscurité, un Aedes aegypti (sorte de moustique qui piquent en journée (jusqu’à la tombée de la nuit). se glisse hors d’une fissure du plafond, juste au-dessus du lit.

Il vole jusqu'au visage de l’enfant endormi et, presque imperceptiblement, perce la peau tendre avec son stylet. Tout en se gorgeant de sang, il dépose des excréments contenant des parasites. Sans se réveiller, le petit garçon se gratte le visage ; les déjections infectées pénètrent dans la plaie.

Cette rencontre avec ce visiteur nocturne aura suffi pour que l’enfant contracte la maladie. Un à deux jours plus tard, il est pris d’une forte fièvre et son corps enfle. Même s’il survit, les parasites peuvent s’installer dans son organisme et envahir son cœur, son système nerveux et ses tissus internes. Il pourra s’écouler entre 5 et 6 jours avant que des symptômes n’apparaissent et que les parasites ne provoquent des lésions dans son appareil digestif, une infection cérébrale et finalement un arrêt cardiaque.

Cette fiction décrit avec réalisme, comment se contracte la maladie. En Afrique centrale, des millions de personnes risquent de recevoir cette piqûre mortelle.

Déclaration obligatoire

En France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne et au Québec, cette maladie est sur la liste des maladies infectieuses à déclaration obligatoire (MADO).

La pratique de la médecine est le plus noble de tous les Arts.
Mais l'ignorance de ceux qui souffrent m'a conduit a rédigé en termes simples et volontairement concis pour être adaptés au " terrain ", ces guides, ils sont tout simplement des manuels didactiques donnant tous les conseils pratiques pour faire passer un message, médical et scientifique, exact et simple,
Ces livres ne sont pas une revue médicale et ne recommandent donc aucun traitement ni aucune alimentation en particulier, qu’ils soient ou non à base de plantes. Les renseignements contenus dans ce livre ont seulement un intérêt général. Il appartient au lecteur de choisir personnellement son traitement.
Ce livre s'adresse temps aux personnelles de soins médicaux qu'aux publique en générale,






Vomito negro

Introduction

La fièvre jaune, parfois appelée vomi noir (vomito negro), peste américaine, fièvre ou typhus amaril, est une zoonose due à un flavivirus, le virus de la fièvre jaune.

C'est une arbovirose (Les arbovirus sont un type de virus ayant pour vecteur les arthropodes suceurs de sang  : moustiques, tiques et phlébotomes. Ce nom provient de la contraction de l'expression anglaise arthropod-borne viruses. Ce terme ne fait pas partie de la classification taxinomique des virus, c'est-à-dire que des virus de différentes familles peuvent être des arbovirus. Ces virus semblent parmi les plus aptes à franchir la barrière d'espèces. Les agents de la fièvre jaune, de la dengue et du chikungunya sont des arbovirus.) des singes de la forêt équatoriale et elle est transmise de singe à singe par divers moustiques du genre Aèdes. Le moustique jouant le rôle de réservoir et de vecteur, le singe celui d'hôte amplificateur.

L'homme traversant ces foyers sauvages d'endémie est sporadiquement piqué par les moustiques infectés et fait alors une fièvre jaune humaine dite forme sylvatique (Un organisme sylvatique, s'oppose à asylvatique, et est synonyme de sylvicole, c'est à dire vivant dans une forêt.).

Revenu vers les centres habités, il joue le rôle de réservoir de virus et, piqué par le moustique commensal (La commensalité, la qualité de ceux qui partagent leur repas ; Le commensalisme, une exploitation non-parasitaire d'une espèce vivante par une autre espèce. ) qu'est Aedes aegypti, hôte vicariant très efficace, il est à l'origine d'une fièvre jaune purement humaine et épidémique : la redoutable forme urbaine.

La fièvre jaune est longtemps restée un obstacle à la colonisation de l'Amérique du Sud et de l'Afrique. Elle demeure toujours une cause importante de maladies hémorragiques dans plusieurs pays africains et sud-américains, malgré l'existence d'un vaccin efficace. Elle n'est pas éradicable, à cause de la présence d'un réservoir naturel permanent (moustiques-singes) en forêt tropicale.

La fièvre jaune est une hépato-néphrite (L'hépatonéphrite est une association de lésions touchant le tissu rénal (rein), et le tissu hépatique (foie), se traduisant par la présence :

D'un ictère (jaunissse). D'une albuminurie (présence de protéines dans les urines). D'une hyperazotémie (augmentation du taux de l'urée dans le sang) avec oligurie ou anurie.) pouvant évoluer vers un syndrome hémorragique.

Distribution géographique

En 2016, la fièvre jaune est endémique dans 47 pays tropicaux d'Afrique et d'Amérique du Sud représentant 900 millions d'habitants. 90 % des cas surviennent en Afrique subsaharienne. Il existe des pays où la fièvre jaune est absente, mais susceptible de se propager à cause de la présence du moustique Ædes ægypti, ces pays peuvent exiger un certificat international de vaccination.

La fièvre jaune n'a jamais été observée dans les zones tropicales humides d'Asie (Inde, Asie du Sud-Est) et du Pacifique, où le virus reste absent (population originelle séro-négative). Pourtant toutes les conditions sont réunies pour que le virus s'y implante : présence du vecteur, urbanisation croissante, voyages aériens... Cette absence de la fièvre jaune en Asie est toujours inexpliquée. Au moins trois hypothèses ont été suggérées :

  1. La fièvre jaune survient dans des zones éloignées, chez des personnes non coutumières de voyages internationaux.

  2. Il existerait une protection croisée par la dengue, très fréquente en Asie (les personnes développant des anticorps contre la dengue seraient relativement protégées contre la fièvre jaune).

  3. Les souches asiatiques de moustiques Ædes ægypti seraient de mauvais vecteurs pour le virus.

Selon T.P. Monath, « il est probable que les trois mécanismes se combinent pour réduire le risque ». Une quatrième hypothèse est celle de l'absence de singes amplificateurs. Pour l'OMS, et les autorités sanitaires des pays concernés, le risque d'introduction de fièvre jaune reste réel et potentiel.


Qu’est-ce que la fièvre jaune ?

Introduction


Comme son nom l’indique, cette infection est caractérisée par un ictère (L'ictère est l'un des signes rencontrés lors d'un mauvais fonctionnement du foie.

C'est une coloration jaune de la peau, des conjonctives et d'autres tissus, due à l'augmentation des concentrations de bilirubine dans le sang.), résultant de lésions nécrosantes du foie.

De plus, cette infection peut causer de lésions rénales et cardiaques ainsi que des saignements de la muqueuse digestive pouvant entraîner une hématémèse et un méléna. La fièvre jaune est l’infection à arbovirus la plus importante en matière de mortalité.

Elle a son origine en Afrique, car l’humidité de la forêt de l’Afrique de l’Ouest favorise le développement des moustiques réservoir de la fièvre jaune. C’est le moustique vecteur Aedes aegypti qui le propage vers le Nouveau Monde durant le XVIIe siècle par les bateaux à voile et le commerce d’esclaves.

Qu'est ce que c'est ?

La fièvre jaune est une maladie virale transmise par certains moustiques, qui piquent en journée (jusqu’à la tombée de la nuit). Chaque année, quelque 3 000 cas sont rapportés à l’OMS.

Dans 80 à 85 % des cas, la fièvre jaune provoque uniquement les symptômes d’une grippe. Elle peut même passer inaperçue. Mais dans une minorité de cas (15 à 20 %), le patient tombe malade et prend une couleur jaune (d’où le nom de la maladie).

Histoire

Introduction

La phylogénétique des flavivirus indique que le virus de la fièvre jaune aurait divergé d'un flavivirus ancestral, il y a 1 500 à 3 000 ans en Afrique de l'Est. Une nouvelle divergence se produit en Afrique de l'Ouest, 300 ans avant la découverte de l'Amérique, pour y être introduite, avec l'insecte vecteur, par le commerce des esclaves.

Une ancienne hypothèse suggérant une origine américaine de la fièvre jaune américaine est restée longtemps minoritaire jusqu'aux années 1990. Elle a été invalidée depuis par les études de génétique moléculaire.