Cet ouvrage est dédié à tous les amoureux de l’Afrique, des passionnés de la Grande Guerre, à tous ceux qui sont partisans du partage des mémoires plurielles vivant dans des sociétés de cultures plurales et dont le point d’orgue reste d’entretenir ou bien de les partager aux générations suivantes.
Nous n’oublions pas non plus tous les Afro-ascendants, les Ekangs (les Fangs ou Béti) et les Maghrébins du monde entier qui vont parcourir ce livre en ayant un regard inédit sur leurs grands-parents qui avaient porté leur héroïsme au niveau des cimes lors de cette Première Guerre Mondiale.
Nous pensons également à tous les spécialistes de la discipline de notre Planète qui ont l’attrait des conceptions dissemblables sur les regards et visions des « curieux comme nous » sur cette fameuse Guerre 1914-1918.
Le livre vise à sa manière à balayer d’un seul trait tout le conflit, à l’image d’un non initié intéressé par son point de vue, nous plonge dans une perspective aux allures des paires de jumelles observant des étendus allant jusqu’à l’infini. Les marqueurs des focus de cette histoire et ses arrêts sur image, sont alors gouvernés par ce qu’il observe. Et dans ces temps qui suivent l’année des commémorations du centenaire 14-18, notre centre d'intérêt et notre attention va prendre son domicile dans la petite bourgade de la ville d’Oyem nommée Mimbeng.
Edition : Books on Demand GmbH,
12/14 rond-Point des Champs-Elysées, 75008 Paris
Impression : BoD - Books on Demand GmbH, Norderstedt, Allemagne
ISBN : 9782322175208
Dépôt légal : Septembre 2019
À Mr Thomas Roland pour son apport.
À Monsieur Roland Symons et Penny Symons pour leurs conseils et informations lors de nos recherches.
À Angela Dorothy Nguéma pour sa patience lors de l’élaboration de cet ouvrage. Nous n’oublions pas non plus Abigail Nguéma, Elise Nguéma et Hannah Nguéma pour leurs leur soutien, leur amour et leur affection. La palme de remerciements revient à toutes les personnes qui prendront le temps de lire ce livre.
Depuis le début de l’existence de l’humanité, jusqu’en l’an de grâce 1914, il n’y avait jamais eu de conflit de cet acabit. C’était la première guerre qui allait avoir, dans son envergure et son expansion, une dimension complètement Mondiale. C’était un antagonisme entre les nations qui n'avait pas d'équivalence jusqu'à cet instant-là.
Dans cette Europe de l'aube du XX ième Siècle, il y avait copieusement de tensions entre les états-nations. On aurait dit qu’une énorme vague de nationalisme était en train de déferler sur toute la planète.
Aucunes digues n’étaient de taille à l’horizon pour l’arrêter. Car tous les ingrédients de ce cataclysme de haine sans précèdent étaient déjà sous pression comme une cocotte-minute.
Ainsi, Lorsqu'arriva l'été 1914, on constata une réalité fracassante de débauche d’idées chauvinistes ou la Patrie était « La Reine de toutes les batailles ». Comme une « fièvre de patriotisme religieux » qui gagnaient du terrain dans toute conscience.
« Nous d’abord ! Les autres on verra après ! » était le maître mot et le slogan de toutes les nationalités. Il y avait une grande montée de mésestime qui poussaient certaines personnes à considérer que leur peuple était totalement supérieur à autres.
Ce fond de musique aux accents de « prédications de conflagrations » ne datait pas de 1914. Déjà en 1912 et 1913, il y avait déjà des sortes de préliminaires de ce qui allait arriver. D’abord, nous avons eu deux guerres d’entraînement. Ces belligérances avaient complètement déchiré les pays des Balkans. Et là, nous étions dans le Sud de l'Europe.
Vers l’ouest, les choses n’étaient pas mieux. Car, depuis 1870, il subsistait toujours une très vieille rancœur qui « mijotait comme à petit feu » et décomposait sérieusement les relations de la France et l'Allemagne.
Mais, pour quelle raison ? En réalité, l'Allemagne avait perdu ses régions de l'Alsace et de la Lorraine. Il reste important de noter que pendant cette période, les 2 pays étaient respectivement dans une logique très effrénée de recherche à reconquérir de nouvelles Colonies dans le Monde. Cela passait par l’Afrique et l’Asie, tout en étant en même temps en compétition avec leur rival de tous les jours : La Grande Bretagne. Pour le petit Récit, dans la grande l’Histoire, les savants de la discipline se rappelleront toujours qu’une partie du Cameroun, du Nord du Gabon et le Togo appartenaient à l'Empire d'Allemagne.
Dans cette ambiance de compétitions basées sur : Qui va aliéner les autres groupes humains par la « religion de l’intérêt civilisatrice des autres peuples et de la Nation », il ne va pas tarder à avoir plusieurs incidents. Et beaucoup d’accros qui vont voir le jour. Du coup, pour se protéger vis à vis de ses rivales, chaque grande puissance va décider de mieux s'armer. Ainsi, plusieurs alliances militaires avec des pays amis allèrent s’établir. Bien sûr, chacune de ces contrées devait être absolument être prêt à défendre son allié en cas de conflit. Par ces jeux d'alliances, le Continent Européen fut littéralement divisé en deux bandes de groupes rivaux. Le cocktail explosif s’est mis en place. À ce stade, il ne restait plus qu'une escarbille d’énergie pour pouvoir embraser toute la planète.
Le détonateur de la Première Guerre Mondiale va être l'assassinat propre qui fut commis dans la ville de Sarajevo en Bosnie.
La région des Balkans était déjà à cette période une énorme poudrière. Plusieurs petits pays étaient en train de lutter pour avoir leur indépendance.
C'est ce contexte assez particulier qui allait devenir la main allumant la mèche qui avait mis le feu aux poudres.
C'est l'élément que les historiens avaient surligné en rouge comme étant le facteur déclencheur de la Première Guerre qui impliqua la Planète tout entière. En l’an de grâce du 28 Juin 1914, l'Archiduc François- Ferdinand qui était l'héritier de l'Empire d'Autriche- Hongrie allait avec sa femme visiter la ville de Sarajevo en Bosnie, il n’était plus revenu. Il avait été assassiné d'un coup de révolver dans sa voiture par Gavrilo Princip. Il était un jeune nationaliste bosniaque d'origine serbe. C'est ainsi, un mois plus tard, l'Autriche déclarait la guerre à la Serbie. Nous étions au début du mois d'Août. Mais, l'Allemagne étant l'alliée de l'Autriche, décidait de déclarer la guerre à la Russie et la France qui étaient des alliés de la Serbie. De son côté, Le Royaume-Uni s’était senti menacé, c’est alors qu’ils décidaient eux-aussi s’engager contre l'Allemagne. Nous étions la journée du le 04 Août. Et c'était là que toute l'Europe avait basculé vers le « côté obscur de la Force » de la Première Guerre à la dimension mondiale.
Cette tragédie prévisible contenait déjà les premières notes de la valse des coalitions. Car, dans cette période de recherche frénétique des conquêtes de nouvelles colonies dans le Monde, les puissances pratiquaient « l’association des triples apaisements ».
C'était un climat qui entrainait les pays d'Europe à se chercher des alliés. Cette fièvre de fureter des amis avec qui on était également en concurrence pour la course de la colonisation des peuples « indigènes » avait commencé dès la fin du XIX ième siècle.
La France allait conclure une alliance avec l'Empire Russe en 1892. Dès 1904, elle établissait des accords d'Entente cordiale tout en se réconciliant avec son ancien rival : Le Royaume-Uni.
Cet axe France, l'Empire Russe et le Royaume-Uni allait de venir ce que l’on appelait : « les Alliés ». Et c’est ce que les historiens appellent les trois pays de la « Triple-Entente ». Nous étions en 1907.
Pendant ce temps, leurs adversaires n’étaient pas en train de croiser les bras. Parce que dès l’année 1879, l'Empire d'Allemagne et l'Empire d'Autriche-Hongrie s'étaient déjà unies. Ces Puissances de l’Europe centrale formaient ce que l’on appelait : une « Triples Alliance ». Elles s’étaient associées avec l'Italie en 1882.
Derrière ces alliances se cachaient des accords militaires qui prévoyaient que si un pays était attaqué, tous les alliés devaient s'engager à le défendre. C’est ainsi en 1914, cette mécanique implacable des ligues avait réussi à vriller notre planète dans le « côté obscur » des alliances. Comme des tuiles collées les unes contre les autres sur un toit, soufflés par une tempête monstrueuse, ces coalitions avaient précipité de nombreux pays du monde dans la Guerre.
Dans cette « Jungle fever » de forêt de bottes de guerre, certaines actions en faveur de la Paix avaient bien existé. Mais la dynamique de ces types d’initiatives avait la malheureuse destinée d’être broyer par une volonté primale de Guerre.
Les réalités comme la Paix était rentrée dans une spirale d'insuccès allant jusqu’à l’infini. Et les évènements de l'escalade vers les conflits s'ajoutaient les uns les autres.
Le 31 Juillet 1914, c'est à dire trois jours avant la Guerre, un député socialiste français Jean Jaurès fut assassiné par un nationaliste français dans la ville de Paris.
Malheureusement pour « La Paix », le Parlementaire qui avait perdu la vie était l'un des plus grands et farouches défenseurs de la « Sérénité » entre le peuple de France et les autres nations.
L’homme n'était pas le seul à être contre la Guerre. Il y avait plusieurs autres pacifiques dans la classe politique de l’époque. Mais, inexorablement, les imperturbables du Camp de Jean Jaurès avaient fini par être convaincus de la nécessité de cette Guerre. Et c’était ce que les historiens avaient qualifié par le groupe de mots de : « L'Union Sacrée » en France.
Cette affaire de Guerre pourtant une action très grave avait les élans de participation à une fête foraine. Et les choses avaient commencé comme si c'était de la rigolade. Les seules personnes qui avaient un peu de lucidité dans cette euphorie généralisée, c’étaient tous ceux qui avaient encore en mémoire la Guerre de 1870. Leur enthousiasme était assez modéré.
Pourquoi ? Leur point de vue était « qu’aucune Guerre dans cette planète ne pouvait jamais être sympathique ». Car, la « Guerre » c’était la « Guerre ». Une sorte de machine qui apportait la « Mort », la « tuerie » et les tristesses inimaginables.
Dès Août 1914, les choses s'enchaînaient. Et elles allaient très, très vites. Chaque camp imaginait terrasser son adversaire en espace de quelques jours, voire même, quelques semaines.
Les états-majors militaires étaient confiants du génie de leurs chefs. Les Allemands emboîtaient le pas du plan de bataille du Général Schlienffen. Ils avaient pour projet de ne faire qu'une bouchée des Alliés. Et l’étape suivant était d’affronter puis d’écraser la Russie.
L’Idée était de passer par la Belgique, cela allait leur permettre de contournant la ville de Paris. L’enjeu était double : De coute que coute et encercler rapidement l'armée Alliée et de gagner rapidement cette Guerre.
Du côté des Français, la confiance de la victoire reposait sur le génie du Générale Joffre.
C’était lui l’auteur de la stratégie Militaire. Pour le Général, il fallait reprendre les régions de l'Alsace et de la Lorraine, ce qui avait pour effet de concentrer les troupes françaises le long de la frontière Allemande. Ce plan était « presque » parfait. Car dans cette méthode, Monsieur Joffre n'avait pas du tout anticipé certains paramètres. Il n’avait pas prévu que les Allemands allaient envahir le Luxembourg et la Belgique qui étaient à cette époque des pays neutres.
En effet, c'était grâce à cette invasion que les Allemands avaient atteint très, très vite le Nord de France. Cela voulait dire c’est-à-dire à 40 kilomètres environ de la ville de Paris. Nous étions le début du mois de septembre.