Sur les routes, sur les aires de pique-nique, dans les bergeries, ces chenilles urticantes sont partout. Depuis bien longtemps, des arbres meurent, épuisés par les chenilles qui les vident de toute leur substance. Si la France est la plus touchée, les pays et vallées environnantes ne sont pas à l’abri de ce fléau, possiblement dû au réchauffement climatique.
Les chenilles processionnaires sont un vrai fléau. Autant pour nos pins dans lesquels elles font leur nid douillet, que pour nous-mêmes et nos fidèles compagnons.
Avant de devenir papillon, la chenille produit de petits filaments de soie très irritants au contact de la peau.
Alors comment combattre cette sale petite bête ?
Le Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Notodontidae, surtout connue pour ses chenilles. Nommées d'après leur mode de déplacement en file indienne, celles-ci se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins, provoquant un affaiblissement important des arbres et des allergies chez certaines personnes exposées aux soies des chenilles.
Sous nos latitudes il en existe deux espèces : la processionnaire du pin et la processionnaire du chêne dont la biologie est quasiment identique à l'exception que la première espèce ravage les pins, et la seconde les feuillus avec une prédilection pour les chênaies.
Elle a envahi les Pyrénées-Orientales et les nids sont déjà présents dans les pins. Au printemps, elle descendra pour s'enterrer. Le comportement de la chenille processionnaire est encore mal connu, surtout la nuit.
Depuis la fin des années 1990, ces larves de papillon sont de plus
en plus nombreuses en France. La faute aux hivers trop doux qui
favorisent la survie des populations. Au printemps, les chenilles
qui ont survécu au froid quittent l'arbre où elles ont tissé leur
nid pour s'enterrer dans le sol et former leur cocon.
C'est lors de cette procession qu'elles sont le plus à craindre. Car dotées de milliers de soies urticantes, elles peuvent provoquer des réactions plus ou moins graves.
Les chenilles processionnaires ont une abondante pilosité elle-même reliée à une glande qui contient son venin.
Il y a trois caractéristiques permettant de l’identifier:
Une pilosité abondante
Une couleur brune avec des tâches orangée
Une tête noire
L'insecte adulte est un papillon de 35 à 40 mm d'envergure, aux antennes pectinées. Les ailes antérieures sont grises, avec deux bandes foncées parallèles chez le mâle, les postérieures blanches marquées d'une tache sombre à l'extrémité postérieure.
La chenille est d'une teinte brun foncé ponctuée de taches
rougeâtres sur la partie supérieure et les flancs, tandis que la
face ventrale est jaune. La tête est noire. Elle est très velue et
couverte de poils urticants.
La larve est une chenille de quelques millimètres (stade L1) à 40
mm de long (stade 4 ou 5), brune noirâtre avec des taches
rougeâtres sur le dessus et les flancs. Sa face ventrale est jaune.
Le corps est fortement velu et couvert de soies urticantes et
allergisantes. Les chenilles marchent en procession et construisent
des cocons de soies dans certains arbres résineux."
Habitat
La chenille processionnaire du pin se cantonne dans les régions du sud de l'Europe et infeste principalement les différentes espèces de pins. La chenille processionnaire du chêne quant à elle, se trouve plus au nord et peut proliférer sur les chênes.
Cycle de développement.
Durant l'été, les imagos femelles déposent leurs œufs par paquets de 150 à 200 en rangées parallèles sur les aiguilles de pins. Ceux-ci éclosent au bout de cinq à six semaines pour livrer des chenilles qui mueront à cinq reprises. Arrivées au cinquième stade de la métamorphose, les chenilles processionnaires du pin tisseront un nid de soie coriace que les prédateurs éventuels ne peuvent percer, où elles se regrouperont pour passer les journées, et plus tard la mauvaise saison.
Les chenilles sortent la nuit pour s'alimenter et se déplacent à la queue leu-leu. La cohésion de ce déplacement en procession, est assurée par contact tactile avec la soie des congénères. Les nids sont aisément repérables sur les arbres car ils ressemblent à de grossières barbes-à-papa parasitant les extrémités des branches de pins.
Les chenilles processionnaires du chêne se rassemblent en groupes denses sur les branches maîtresses des chênes. Les nids également urticants, adoptent la forme de grands cocons blancs et abritent des centaines de chenilles.
Au printemps, sous la conduite d'une femelle, la colonie quitte le nid et, en procession, gagne le sol où chaque chenille s'enfouira pour engager le processus de transformation en chrysalide. Il peut s'écouler une ou plusieurs années avant que le papillon adulte n'émerge de terre pour recommencer le cycle de reproduction. Le mâle meurt au bout d'un jour ou deux, tandis que la femelle lui survivra quelques heures de plus, le temps de pondre ses œufs qui écloront au terme de quatre à six semaines. Les imagos sont nocturnes et leur livrée très discrète.