Exquises Esquisses

Tome 2

Aux délicieux enfants de la Chance....

A la mémoire de mon père,

A mes fils Hugo et Yannis

NOTE AU LECTEUR

Après le succès cosmo-planétaire dans ma rue de mon premier ouvrage intitulé "Errances", je vous livre ici un second fruit de mes entrailles... Une sorte de Type-advisor, sur le modèle du fameux site de tourisme.

On se  posera -légitimement- la question de la pertinence du classement alphabétique de ces textes.

A cela, deux raison principales:

 - la première, la présentation alphabétique est celle qui m'a paru la plus logique, tant un classement selon d'autres critères se serait révélé fastidieux à mon avis, à la lecture.

- la seconde, incontournable. Le logiciel de l'éditeur ayant ses limites, il a fallu que je condense au maximum, sous peine de revoir des bugs apparaître. C'est ainsi que j'ai été contraint de recommencer et reprendre tout depuis le début à deux reprises déjà. Vous êtes ainsi face à la troisième mouture, et j'espère l'ultime.

Pour ces mêmes raisons, j’ai dû me résigner à scinder l’ouvrage initial en 2 parties. Dans le présent tome, vous retrouverez des textes de M à Y.

Je suis parfaitement conscient que ces textes sont très différents les uns des autres, pour ne pas dire disparates. C'est que j'ai voulu adopter des tons variant selon les moments et mes humeurs, forçant ici sur l'humour, accentuant là le ton dramatique.

Les longueurs oscillent également entre quelques lignes et plusieurs pages, tant il est vrai que sur certains, il y a une foule de détails à livrer, tandis que sur d'autres la description sera aussi aride que la personnalité -du moins la facette  qu'ils m'ont montrée.

Il s'agissait surtout d'éviter la monotonie d'une longue liste, sortir du ton uni et monocorde, en un inventaire à la Prévert ou à la Boris Vian.

Enfin, cette disposition alphabétique m'a permis de commencer et terminer par deux personnages-clés de ma vie, qui l'ont en quelque sorte encadrée, avec leurs côtés positifs et leurs aspects négatifs. Car chacun de nous détient des richesses psychologiques, des trésors d'imagination, des ressources affectives. Seulement parfois ils sont mal employés, comme j'ai tâché de le démontrer dans certains portraits.

Ainsi, mon amitié pour Yseult a duré depuis mon adolescence jusqu'après la naissance de mon premier fils, soit une bonne vingtaine d'années.

Celle pour Alain s'est révélée de circonstance ; elle n'était pas désintéressée, donc absolument pas vouée à devenir pérenne, ni de son côté -puisqu'il n'a pas tardé à me trahir pour quelques deniers ou une perspective de fesses-, ni du mien, car j'étais pleinement conscient des défauts de l'oiseau, mais devais composer avec.

Elle m'a surtout inculqué un principe que je n'ai jamais oublié par la suite ; les rares exceptions ont vite fait de confirmer la règle, comme Francis P.

Des petits numéros apparaîtront de temps à autre à côté de certains mots. Ils renvoient à des notes -théoriquement de bas de page.

Je vous souhaite une très agréable lecture.

Makhi, mon amour ma bataille

Souvenirs de vacances, à Aghii Apostoli, près de Kalamos, à 50 km au Nord-Est d’Athènes. Années 70.

J’avais entre treize et quatorze ans, quinze peut-être.

 

Ce terrain, que mon père avait acheté, malgré les hauts cris et les scènes d’hystérie de ma mère ; que nous avons, week-end après week-end, aménagé mon père et moi, coulant le béton d'une dalle, construisant la maisonnette – en fait, une grande cabane en Ellenit, sortes de plaques de fibrociment, amenant l’eau, l’électricité, creusant des WC à la turque, etc.

Mes copains de voisins m’appelaient pour jouer aux raquettes ou au backgammon, s’étonnaient que je me fasse chier à bosser comme un esclave les vendredis et samedis après-midi. Je leur expliquais que, si ce n’était pas moi qui le faisais, personne n’aiderait mon père, et que j’œuvrais pour le bien familial…tout comme lui.

 

On allait, en fin de matinée, à la mer, sur une plage de galets ronds, Marko, sa sœur Erasmia, Tolis, Maria et Makhi.

Souvent, avec Makhi, on s'amusait ensemble dans l'eau, nos corps pratiquement nus se frôlant, se touchant, allumant et entretenant le désir.

Makhi (Mάχη) étant le diminutif d’Andromaque (Ανδρομάχη), mais il signifie également « bataille ». Fille unique, elle était un peu plus petite que moi, très brune, et un brin dodue. J’ai souvenir d’elle comme d’une fille bien en chair, mais aucunement grosse, à la poitrine bien développée, généreuse, les cuisses pleines et fuselées, un fessier pulpeux, une taille bien marquée. Désirable, en un mot. Sensuelle.

Riant souvent, très agréable de caractère –et à regarder-, elle m’avait tapé dans l’œil.

 

Lors des boums dans le quartier, je dansais souvent de langoureux slows avec elle, de préférence à toute autre fille. Nos corps se retrouvaient, se collaient l'un à l'autre, s’emboîtaient naturellement, sensuellement. Elle n’eut cependant jamais un geste plus poussé vers moi, tout comme je m’abstenais soigneusement de tout mouvement intempestif ou toute déclaration.

Il n’empêche qu’elle devait bien ressentir mes érections, collés comme on était l’un contre l’autre. Comme mon désir, et mes regards. Je pense bien que cet hommage appuyé n’était pas pour lui déplaire, que ça la flattait même ; mais jamais elle ne me fit un quelconque geste d’assentiment ou d’invite à aller plus loin. Je pense également que je lui plaisais, et que si j’avais osé, elle aurait accepté volontiers. Mais voilà...

En effet, malgré la douce violence de mes sentiments à son égard, à treize-quinze ans, comment faire ? Tant qu’à être frustrés, je ne voulais pas pousser plus loin cette frustration. Quand bien même nous aurions décidé de nous laisser aller à notre commune inclination, le bisou bientôt ne suffirait plus. Viendrait le temps de l’exploration corporelle plus poussée, et du désir croissant, irrésistible… pour aller où ? Coucher, où ? comment ?

 

Il s’agissait d’une première fois, et non seulement j’étais désemparé, mais également je n’avais pas les moyens financiers pour entretenir une relation et de ce que ça pouvait impliquer… car outre que la sexualité avant mariage était taboue dans les années 70 en Grèce, ni mes parents ni les siens n’auraient poussé la complaisance jusqu’à abriter une relation nocturne – dans une chambre que je partageais d’ailleurs avec mon petit frère- comme le font certains parents de nos jours, notamment mon ex vis-à-vis d’Yannis et sa copine Margot...

Bref, je redoutais le grand saut pubertaire.

Et pourtant, cela semblait de notoriété publique. Maria, la voisine copine de Makhi, m’a balancé souvent des réflexions m’encourageant à me déclarer. Je compris qu’elles en avaient discuté ensemble. Assurément, mes sentiments étaient partagés. Mais je n’osais pas, craignant le prochain mouvement. Je ne savais pas, je n’avais pas appris. Peut-être cela me faisait-il peur. Sans doute, même.

En tout cas, elle ne fit jamais le premier pas. Impensable à cette époque et sous ces latitudes pour une jeune fille de bonne famille, sous peine de se voir reléguer au rang de fille publique.

Et le temps est passé, sur ce silence coupable.

Les sentiments se sont émoussés, nous ne nous sommes plus vus, ou rarement. Puis j'ai quitté la Grèce en 1981.

 

Aujourd'hui, peut-être que dans un monde parallèle, nos copies vivent-elles heureuses, au milieu d'un troupeau d'enfants et de petits-enfants. Va savoir !

Marie-Laure F.

Quand je la rencontrai, en ces premières années 90, elle était flanquée d'une copine, son opposé à peu près exact.

Autant je l'ai vue solaire, autant sa copine (dont j'ai oublié le prénom autant que le nom) était brune, sombre, renfermée. A l'ouverture et la joie de vivre de l'une correspondaient la réserve un peu boudeuse et le pessimisme de l'autre. A la minceur, le potelé moelleux.

 

Invité en tête-à-tête chez cette amie, je pus constater qu'elle possédait un petit appartement cossu, douillet, cosy, plein de fanfreluches, de falbalas, de bibelots et autres machins en manière de supports affectifs. Alors que Marie-Laure louait une chambre de bonne, au sixième sans ascenseur, avec toilettes turques communes sur le pallier. Les douches s'effectuant au hammam de la mosquée. Une vie bien plus spartiate.

Elles avaient en commun d'être enseignantes sur Paris. Et de se tirer la bourre pour savoir laquelle me mettrait le grappin dessus, à ce que je compris.

 

Sa copine me confia un jour : je ne sais pas comment fait Marie-Laure pour toujours voyager aux quatre coins du monde ! moi je ne peux pas, pas les moyens...

Ça tombait sous le sens, pourtant.

Autant elle avait choisi un mode confortable, douillet, statique, de petite propriétaire (à coup de mensualités de l'ordre de 2500F, me dit-elle), qui devait lui correspondre ; autant Marie-Laure (avec un loyer de 1000F tout de même pour son gourbi) privilégiait une certaine austérité au quotidien, préférant économiser pour voyager, s'évader et découvrir le vaste monde, rencontrer des gens et des cultures différents, dépaysants. 

L'une avait sa vie toute tracée devant elle, de princesse Barbie (ou barbante ?) -un peu comme un personnage balzacien ; l'autre vivait pleinement sa vie et s'épanouissait, s'enrichissait de ces mille choses immatérielles, mais qui forgent l'âme.

La tortue et le papillon.

 

Ainsi, quand Marie-Laure s'en fut en vacances en Grèce l'été suivant, se chargea-t-elle d'une commission pour ma mère.

J'eus l'opportunité de découvrir, plus tard, dans les années 2000, et grâce à ma profession, qu'elle résidait désormais en Scandinavie. Je suis persuadé que sa copine demeure toujours au même endroit ; et je l'imagine volontiers entourée de chats, ou alors affublée d'un affreux roquet, câliné comme une poupée.

Je n'ai plus de nouvelles, ni de l'une, ni de l'autre.

 

A l'énoncé du patronyme de Marie-Laure, je crus à une parenté avec l'Aigle de Meaux. Grossière erreur de ma part, elle était en fait arrière-arrière-arrière-petite-fillotte du Cygne de Cambrai, du moins apparentée, au vu de l'étalage des vertus de ce dernier...

A propos de vertus, justement, elle me confia provenir d'une petite bourgade de la Marne - Vertus- laquelle s'est trouvée d'ailleurs fusionnée en 2018 avec trois autres localités voisines dans la commune nouvelle des Blancs-Coteaux (51130).

Lorsque je hasardai donc que j'avais ainsi trouvé une fille de Vertus, son sourire vert -ou jaune ?-, crispé en tout cas, me fit comprendre qu'elle n'appréciait la plaisanterie que fort modérément. La pudeur sans doute...

 

Elle m'invita pour son anniversaire, à le célébrer dans un resto sis en l'Ile de la Cité, et pompeusement baptisé Nos Ancêtres les Gaulois.

En matière d'intimité, j'ai débarqué dans une grande salle voûtée, en sous-sol ("Cadre de pierres, de poutres apparentes et d'objets évoquant la Gaule pour des plats français en menu unique." dit la présentation sur le oueb).

Là, je fus convié à une gigantesque tablée, où des gens que je ne connaissais ni des lèvres ni des dents ripaillaient bruyamment, de plats assez sommaires à vrai dire, et très quelconques, mais arrosés de force gobelets d'une infâme vinasse, dont la quantité était censée remplacer la qualité je suppose.

Snobisme parisien aidant, l'addition forfaitaire était à la hauteur de cette insulte au bon goût d'un provincial épicurien.

 

Je ne me souviens pas si j'y ai revu sa fameuse copine ou non, et de toute façon, peu me chaut.

 

Comme nous étions vendredi soir très avancé, et que je me trouvais à 600 kilomètres de mon lit, nous étions convenus que je dormirais chez elle. C'est ainsi que j'eus l'unique occasion de découvrir son antre, du reste.

Entrés donc dans sa chambrette, voyant mon regard circulaire cherchant un canapé où me poser, elle m'assena : "tu dormiras SUR le lit, et moi DEDANS".

Elle m'installa donc un sac de couchage par-dessus ses couvertures, entre lesquelles elle se glissa.

Le message m'a paru plus que clair : limpide. Entre amis, à la bonne franquette, point barre.

 

Après avoir papoté quelques minutes, je lui souhaitai la bonne nuit. Et alors que j'allais m'enfoncer dans un sommeil réparateur, je l'entendis soupirer. Gros soupir.

Gêné, je ne savais pas trop comment réagir. Je préférai opter pour le silence discret, sachant que le lendemain, six bonnes heures de route m'attendaient pour rejoindre mes pénates.

Re-soupir. Je l'ignorai donc tout autant, avant de sombrer.

 

Le lendemain matin, réveillé de bonne heure, en pleine forme et d'excellente humeur, je me levai discrètement, m'habillai, et descendis chercher des croissants pour accompagner le café.

De retour, je la trouvai levée.

Elle doucha mon enthousiasme, me clouant sur place d'un regard de Méduse, crachant : "Alors ? heureux ?".

 

C'est là qu'il comprit -mais trop tard- que la jouvencelle n'avait souhaité qu'une seule chose.

Une nuit torride avec un de ces jeunes méditerranéens, dont on vante la virilité expansive. De se faire défoncer après un semblant de résistance que la bonne éducation imposait. Un fantasme de viol soft.

 

La peste soit de la bonne éducation. La peste des bourges fantasques. Et merde aux fausses pucelles.

Marie-Laure R.

J’ai le vague souvenir d’avoir entendu, au Lycée,  à plusieurs reprises, le nom d’un certain Christophe R., son frère, qui était une ou deux classes avant moi. Le même que je croisai par la suite, en fin de millénaire, dans le cadre de mon travail à Grenoble. J’avais opté pour une simple homonymie, la coïncidence me paraissant par trop improbable ; en général, les rapatriés se repliaient sur Paris, en dehors duquel point de salut…

Le patronyme ne m’était pas inconnu, le père officiant comme Attaché Culturel à l’Institut Français d'Athènes, c’est-à-dire pour le compte de l’Ambassade. Je crois même que c’est ce dernier qui m’a vendu un stage BAFA, en 1980, que j’ai effectué dans un château sinistre dans le trou du cul de la Nièvre.

 

Marie-Laure, elle, était encore élève lorsque je fus engagé comme pion de 1979 à 81. A ce titre, elle faisait partie du troupeau qui me regardait d’un regard bovinement enamouré alors que je les surveillais pendant les intercours et les récréations. Puis qui s’empressa de venir vers moi, après mon inscription sur Facebook.

Mes condisciples, quant à eux, se bornant à sagement m’éviter, sachant ce que je pensais d’eux et de leur monde de jeunes bourgeois, prétendument révolutionnaires avant de rentrer dans le rang, pistonnés par papa-maman.

 

Pour revenir à Marie-Laure, les choses ont évolué petit à petit, au sein du groupe, au fil des publications et interventions. Puis elles ont pris un tour un peu plus intime, via Messenger, et des discussions de plus en plus longues et précises.  Avant des entretiens et de longues confidences au téléphone, toujours par le truchement de Messenger qui annihilait le coût.

 

J’ai ainsi appris qu’elle vivait à Rome, avec un certain Fabio G., un de ses camarades de classe avec lequel elle avait noué une idylle. Elle était venue le retrouver ensuite, après une escapade dans des îles merveilleuses, dans le Pacifique, et un amour beau, ténébreux, et tourmenté. De leur union non consacrée étaient issues deux filles, dont l’une passait son bac en cette période-là.

 

Elle travaillait dans le centre de Rome, pour un caviste français, un dégueulasse qui l’exploitait et attendait, langue pendante, de coucher avec elle. Elle m’en a raconté de belles et des pas mûres. Pour finir, il a décidé de céder son exploitation, et de la virer du même coup. Sans aucun état d’âme, la privant ainsi du demi-SMIC qu’elle parvenait à ramener à la maison.

En fait, un appartement en rez-de-chaussée qu’elle avait acheté en commun avec Fabio,  dans une lointaine banlieue. Ce qui l’obligeait à se taper des heures de transport en commun pour ces quelques heures de boulot et la paye qui allait avec.

 

Dans ces transports, qui ne furent pas que communs, elle croisa le regard d’un homme. Qu’elle revit. Et de me confier ses doutes, ses espoirs, ses attentes -vu qu’avec son mec ça n’allait plus depuis longtemps, et qu’ils ne couchaient plus depuis ouh là !

Cela, après m’avoir parlé de ses amours post-adolescentes dans les tropiques. Devait-elle retourner vers lui, ne devait-elle pas ? Lui prétendait toujours l’attendre… Que lui dire ? Je n’en savais diantre rien. Je n’avais aucun élément pour juger, sauf le sentiment, de plus en plus prégnant, de sa nostalgie et de ses regrets. De toute manière, les conseilleurs ne sont jamais les payeurs, comme dit l’adage ; et j’avais de mon côté d’autres chats à fouetter.

Puis, à l’occasion de la publication de photos d’elle bronzée en Sicile, elle me parla du propriétaire des lieux ou du voisin, qui la courtisait, et gnagnagni et gnagnagna.

Bref, j’étais devenu son confident, le bon gars sur l’épaule duquel on venait s’épancher.

 

Il y avait une constante dans son comportement, néanmoins, que je ne pus m’empêcher de relever. Des velléités qui ne se concrétisaient que très rarement, demeurant dans les limbes des projets, des "si" et des "peut-être", avec les regrets et les ressassements sempiternels. Un peu usant à la fin.

Voir ainsi les gens patiner dans la semoule, s’y complaire finalement ; les entendre geindre continuellement ; ça n’aidait ni pour le moral, ni n’aidait à se reconstruire.

 

Une autre de ses propensions qui avait le don de me choquer cette fois. Très souvent, au cours de nos longues discussions téléphoniques, elle me prévenait qu’elle se rendait aux toilettes, et j’entendais tous les bruits de ruissellement. Ce n’est pas tant ma pudeur qui était ainsi mise à mal, mais mon imagination qui se trouvait tyrannisée, les fantasmes et le désir soulevé.

Je lui fis plusieurs fois la réflexion à propos de ces indiscrétions qu’elle me forçait à subir. Alors qu’il aurait été simple de raccrocher le temps que ça se fasse, pour se rappeler immédiatement ensuite.

Non, c’était inenvisageable pour elle, et elle me rétorquait d’une voix flûtée, ironique : « c’est la natûûûre ! ».

La sienne peut-être. Quant à moi, il ne me serait jamais venu à l’esprit d’infliger à quiconque ces bruitages indécents.